28 avril, une cérémonie en mémoire des Déportés

Raynald Tanter, maire et les jeunes du CMJ saluent les portes-drapeaux

Le dimanche 28 avril, Raynald Tanter, maire, a rendu hommage aux Déportés, une cérémonie souvenir pour ne pas oublier les Victimes de la Seconde Guerre Mondiale.

Chaque année, le dernier dimanche d’avril commémore les Victimes de la déportation dans les camps de concentration et d’extermination. Raynald Tanter, les portes-drapeaux et les jeunes du CMJ se sont recueillis devant le monument aux Morts au Bourg de Penmarc’h.

Discours de Raynald Tanter

“Mes chers amis,

Le message que nous venons d’entendre nous rappelle ô combien les atrocités perpétrées sur des êtres humains au nom de je ne sais quelle idéologie imaginée par d’autres êtres humains, et ce, au seul prétexte d’une soi-disant perfection génétique qu’ils qualifiaient eux-mêmes de race supérieure.

Une doctrine portée par le parti Nazi allemand qui a conduit à la plus ignoble persécution de tous les temps envers les juifs d’Europe, mais aussi envers les opposants politiques, les résistants, les homosexuels et beaucoup d’autres. Persécution, de laquelle peu ont survécu. Tant l’élimination était autant le mot d’ordre que le maître mot. Malheureusement, et c’est un très lourd tribut de notre histoire, cette doctrine a trouvé écho dans notre pays, auprès de certains dirigeants certes, mais aussi bien au-delà, conduisant un très grand nombre à se rendre complice voire à être acteur des pires exactions. C’est que l’on a communément appelé la collaboration avec l’ennemi, mais en fait, cela révélait également une propension à partager cette idéologie perverse.

Il se trouve qu’en ce moment, je suis en train de lire un roman traitant de cette sale période de notre histoire contemporaine, un ouvrage écrit par Romain Slocombe, auteur que j’ai eu l’honneur d’héberger lors de sa participation au salon du Goéland Masqué. La description des méthodes ayant conduit à la rafle du Vel d’Hiv par la police française, ainsi que les conditions absolument ignobles dans lesquelles les personnes étaient parquées en attente de leur déportation, sont pour le moins insupportables. On n’ose imaginer que cela ait pu exister et être l’œuvre de personnes pouvant être qualifiés d’être humains, là où le mot humain doit être compris dans son acception philosophique. Et pourtant, ça a été malheureusement le cas. Une période sombre, nauséabonde, mêlant fascisme, nazisme, racisme, antisémitisme…et autres dénégations toutes autant inacceptables. Une finalité qualifiée alors de bête immonde, expression tirée des écrits d’un certain Bertold Brecht. Il est bon quelquefois de se repréciser l’origine de cette expression, et de rappeler aussi qu’elle ne doit en aucun cas être reprise à d’autre fin que celle à quoi elle fait référence.

Les élans de populisme qui renaissent aujourd’hui de plus en plus… en France mais aussi dans toute l’Europe, les actes antisémites, l’homophobie latente, tous les actes d’exclusion ou encore de protectionnisme humanitaire, me font dire plus que jamais, et encore plus à quelques encablures des élections européennes, que nous sommes une nouvelle fois face à notre conscience. Dit autrement, je ne voudrais pas, je ne veux pas, et j’ose espérer que vous non plus vous ne le voulez pas, que la France, que l’Europe puisse offrir l’image d’un ventre encore fécond d’où pourrait ressurgir la bête immonde.

Vive la Liberté, vive l’Égalité, vive la Fraternité, vive La France”

Concours des jardins et balcons fleuris, inscrivez-vous dès maintenant
ALSH : cap sur les étoiles