Marins-pêcheurs, plongeurs et plaisanciers, vous êtes invités à participer au projet Casper

Marins-pêcheurs, plongeurs et plaisanciers, vous êtes invités à participer au projet Casper, une étude sur les engins perdus en mer. Les engins de pêche perdus en mer, notamment les filets, peuvent rester « pêchant » un certain temps selon la nature des fonds et les courants. On parle alors de pêche fantôme lorsque les espèces capturées attirent de nouveaux prédateurs et que ce cycle se répète tant que l’engin ne s’est pas dégradé. Ces engins perdus peuvent aussi blesser ou tuer des oiseaux marins ou d’autres espèces sensibles (mammifères, requins, tortues…). Ils peuvent également arracher des espèces fixées sur les récifs. Ils constituent plus largement des déchets plastiques susceptibles de contaminer durablement la chaine alimentaire.

D’où l’intérêt de Casper (Caractérisation de l’impact environnemental des engins de pêche perdus), projet expérimental porté par le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Bretagne et financé par la région Bretagne et l’Europe. « On compte sur les plongeurs, les plaisanciers et les pêcheurs pour nous signaler les pertes d’engin qu’ils n’ont pu récupérer ou ceux qu’ils ont repérés », commente Youna Roumier animatrice du projet Casper.

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Améliorer les connaissances

« Il existe une initiative similaire en Méditerranée mais rien d’équivalent ici. L’idée est d’améliorer nos connaissances sur cette problématique », précise Sophie Lecerf, coordinatrice du projet avec Julien Dubreuil. L’action pilote sera menée sur le basin de navigation des Glénan, de la pointe de Penmarc’h à Trévignon. Ce secteur est en effet classé en aire marine protégée, les habitats et les espèces y sont préservés au titre des directives Natura 2000.

« On va se donner tout l’été pour localiser les engins perdus. On compte sur les plongeurs, les plaisanciers et les pêcheurs pour nous signaler les pertes d’engin qu’ils n’ont pu récupérer ou ceux qu’ils ont repérés », poursuit la coordinatrice. Une fois les données cartographiées, une opération de nettoyage des fonds par une entreprise de travaux sous-marins sera organisée en septembre sur quelques sites. Cela permettra notamment d’évaluer la dégradation des engins et leur impact sur le vivant.
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Valoriser les bonnes pratiques

La première rencontre avec les usagers de la mer a eu lieu ce mercredi sur le port de Kérity, à Penmarc’h, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Océan. Yuna Roumier, animatrice du projet, poursuivra les enquêtes sur le terrain, jusqu’à fin août. L’étude trouvera ensuite des prolongements dans un travail de concertation avec les usagers et de valorisation des bonnes pratiques. Car des solutions existent pour éviter la perte de ces engins et ainsi limiter leur impact sur le vivant comme les balises de géolocalisation des filets ou tout simplement apprendre au plaisancier à bien mouiller un casier.

Photo à la une : Yuna Roumier, animatrice du projet Casper entourée de Sophie Lecerf, et Julien Dubrueil, coordonnateurs. (Article et photo Le Télégramme / Delphine Tanguy).

 

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